25 jeux emblématiques pour les 25 ans de la Playstation.

Sortie le 29 septembre 1995 en Europe, la PlayStation de Sony a fait des ravages, possédant un catalogue d’une grande qualité. Elle fut la première console à se vendre à 100 millions d’exemplaires, n’ayant pour concurrente que la Nintendo 64 de Nintendo (et la Saturn de Sega au tout début). Un total de 7918 jeux ont été développés pour la PlayStation, console qui introduisit la 3d dans l’univers vidéoludique, ainsi que les manettes à double joystick. Si certaines licences phares de l’époque sont tombées dans l’oubli, d’autres ont encore cours aujourd’hui, pour notre plus grand plaisir. Retour sur vingt-cinq jeux emblématiques de la console.

Ce plaisir éternel

Suikoden :

1995 (Japon)/ 1996 (USA/Canada)/ 1997 (Europe) – développé par Konami – Plus ou moins basé sur le roman traditionnel chinois Au bord de l’eau, Suikoden vous place au contrôle de Tir, fils d’un grand général, qui aura pour mission de rassembler une équipe afin de l’aider à renverser les dirigeants corrompus de l’Empire. Il s’agit ici d’un des points forts de Suikoden : la possibilité de recruter pas moins de 107 compagnons (bien que tous ne participent pas aux batailles), un nombre qui est une référence directe aux 108 personnages du roman duquel il est inspiré. Outre les traditionnels combats au tour par tour en équipe propres à ce style de jeu, vous aurez aussi accès à des duels en un contre un et surtout à des batailles d’armées se déroulant en direct sous vos yeux, au cours desquelles vous pourrez donner des ordres à vos soldats. Le scénario de Suikoden est d’une grande complexité, regorgeant de sous-intrigues, qui se relieront au fur et à mesure du jeu. Les graphismes sont entièrement en 2D, et quoique rigides et parfois pixelisés, sont beaux et colorés, tandis que la bande-son a été plébiscitée. Suikoden a eu le droit a plusieurs suites, mais la saga semble au point mort aujourd’hui.


Rayman :

1995 – développé par Ubisoft Rayman, autre jeu emblématique de la PlayStation, est sorti le même jour que cette dernière. Entièrement en 2D, avec des graphismes cartoonesques à l’immense palette de couleur, Rayman est un jeu qui n’a pas pris une ride. Nous y incarnons le personnage éponyme, qui doit sauver les Electoons, ces petits lutins roses, enfermés par Mr Dark, aidé de ses poings volants et de ses cheveux hélicoptère. Si les premiers niveaux sont relativement simples, la difficulté monte crescendo, pour un jeu ardu à boucler : dîtes-vous que pour atteindre le monde final, il faudra libérer TOUS les Electoons cachés dans les niveaux du jeu ! La réalisation parfaite des six mondes, avec chacun leurs thèmes graphiques et leurs bandes-sons, a prouvé le talent d’Ubisoft, devenu depuis un acteur incontournable de la scène mondiale du jeu vidéo. Rayman a eu le droit à deux suites, puis le héros a peu à peu laissé la place aux Lapins Crétins, avant de revenir sur le devant de la scène avec Rayman Origins en 2011 et Legends en 2013.


Vandal Hearts :

1996 (Japon)/ 1997 – développé par Konami – Jeu de rôle tactique au tour par tour sans doute le plus connu de la PlayStation, Vandal Hearts a largement fait connaître ce genre en Occident. L’œuvre vous place à la tête de Ash Lambert et de son équipe, dans une quête pour la sauvegarde de la démocratie d’abord, puis ensuite, forcément, du monde. Le scénario et le background sont suffisamment travaillés pour nous tenir intéressés, et quand bien même le système de combat reste le même du début à la fin, des objectifs différents vous seront proposés d’une bataille à l’autre. L’intelligence artificielle des ennemis, la bande-son, l’évolution des personnages en différentes classes ou les cinématiques en style peinture sont les points forts du jeu. Pour l’anecdote, une classe secrète est cachée dans Vandal Hearts : au terme de six défis ardus à débloquer et surtout à accomplir, vous pourrez transformer Ash en « vandalier », ce qui en fera ensuite un des personnages de jeu vidéo les plus puissants. Psycho Mantis, ce boss de Metal Gear Solid qui peut lire les cartes mémoires de la PlayStation, fera une remarque si vous avez une sauvegarde de Vandal Hearts ( les deux jeux étant développés par Konami).


Les Chevaliers de Baphomet :

1996 – développé par Revolution SoftwareLes Chevaliers de Baphomet (Broken Sword en VO) est le jeu qui a introduit les point’n’click à la PlayStation, un genre à la mode depuis le début des années 1990, notamment grâce aux jeux produits par LucasArts comme la série des Monkey Island. Nous incarnons George Stobbart, un touriste américain à Paris, qui échappe de peu à un attentat. Il mènera donc l’enquête pour comprendre de quoi il en retourne. Pour arriver à nos fins, il faudra résoudre des énigmes, trouver des objets et les utiliser à bon escient ou parler avec des personnages. Malgré un humour certain, le jeu possède un ton mature, nous opposant à des néo-templiers sans pitié. Les décors dessinés à la main (et colorés avec Photoshop si, si) nous plongent dans un véritable dessin animé (que sont d’ailleurs les cinématiques), qui n’ont pas vieilli d’un iota : Paris est magnifique ! La bande-son est enchanteresse et évolue parfois en fonction des actions (si réussite il y a par exemple). La série des Chevaliers de Baphomet a eu de nombreuses suites, généralement appréciées par la critique.


Wipeout 2097 :

1996 – développé par Psygnosis Wipeout, premier du nom, fut l’un des jeux de lancement de la PlayStation, et celui de ceux-ci qui s’est le mieux vendu en Europe, mais c’est pourtant son successeur qui va faire entrer la franchise dans l’histoire. Le plot nous propulse en l’an 2097, à une époque où ont lieu des courses de vaisseaux anti-gravité, vous piloterez donc un de ces véhicules, chacun possédant ses propres caractéristiques, afin de remporter la première place. Wipeout 2097 gomme énormément de défauts de son prédécesseur : la maniabilité est plus fluide et plus précise, la vitesse est augmentée, la difficulté est mieux dosée, les circuits ont plus de virages (et sont donc moins linéaires) et les vaisseaux peuvent à présent être détruits, notamment grâce aux armes, ce qui apporte un réalisme bienvenu. De manière générale, la saga Wipeout a été plébiscitée à l’époque pour son concept, encore jamais vu, ainsi que pour son rendu de vitesse et sa bande-son techno de qualité (les années 1990, ont été, rappelons le, la décennie de l’explosion de ce style de musique), d’autant que tout ce qui avait trait au futur était à la mode au tournant du millénaire. La saga continue de nos jours avec Wipeout Omega Collection sorti en 2017.


Tomb Raider :

1996 – développé par Core Design – En plus de présenter un personnage féminin fort et emblématique de l’industrie des jeux vidéos, Lara Croft, Tomb Raider fut une révolution sur plusieurs points à sa sortie. Dans ce jeu, Lara, pensée par ses créateurs comme un Indiana Jones féminin, a été mandatée pour retrouver le Scion, un mystérieux artefact, une quête qui l’emmènera des temples du Pérou aux pyramides de l’Égypte. Ce jeu a été alors le premier jeu de tir en 3D à la troisième personne, avec des graphismes qui nous faisaient voyager, ce qui a été plébiscité en 1996. Surtout, le gameplay et l’amplitude de mouvement de Lara étaient alors du jamais vu : l’héroïne pouvait sauter dans plusieurs directions, nager, s’accrocher et grimper, et ce, de manière très précise, utilisant alors complétement son environnement. La difficulté était assez corsée, avec des énigmes à se creuser la tête ou des sorties de niveaux pas toujours facilement déterminables. La série s’est enrichie de plusieurs suites, et a subi deux reboot : Legend en 2006 et surtout Tomb Raider en 2013.


Tombi! :

1997 – développé par Whoopee Camp – Tombi (Tomba aux États-Unis et Ore au Japon), ce gamin sauvage aux cheveux roses, doit vaincre les Vilains Cochons qui ont asservi son île. Ce jeu de plate-forme/aventure, utilisant des éléments de RPG, est coloré et évolutif, ainsi que très complet avec ses 130 quêtes à réaliser, toutes uniques. Quoique difficile par moment, l’univers saura nous attirer de part ses bonnes idées de scénario, ses nombreux PNJ et villages et un gameplay maîtrisé et vif : Tombi pourra sauter, nager, planer, sprinter, ce qui permettra une grande gestion des niveaux. Bien qu’acclamé à sa sortie, Tombi! ne s’est pas très bien vendu, mais aura quand même eu le droit à une suite tout en 3D, Tombi! 2: The Evil Swine Return, elle aussi plutôt cool, avant la disparition du studio. Les exemplaires neufs se vendent chers sur le net.


Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back :

1997 – développé par Naughty Dog – Bien que n’étant pas le premier de la série, ce second opus de la saga Crash Bandicoot sera celui qui placera le héros dans le cœur des fans, tout en faisant de lui l’une des mascottes de Sony et de la PlayStation. Les graphismes sont plus travaillés que dans le premier épisode, le level design plus varié (glace, jungle, usine etc.) et surtout la galerie de personnage s’étend. Crash doit ici une fois encore arrêter le Docteur Cortex, qui se présente d’abord comme un allié, mais qui en fait utilise Crash pour parvenir à ses fins (ouh le spoil !). Si les premiers niveaux sont d’une relative simplicité pour vous mettre dans le bain, les derniers vous feront souffrir, où tout sera mis en place par les développeurs pour envoyer Crash au ciel (le niveau avec le jet-pack, une vraie purge). Naughty Dog a lâché la franchise après Crash Team Racing (le Mario Kart de la Play) en 1999 mais la série a continué. En 2017, un remake des trois premiers opus est sorti, N. Sane Trilogy, tandis qu’une suite directe sur next gen, Crash Bandicoot 4: It’s About Time, sort en ce mois d’octobre 2020.


Final Fantasy VII :

1997 – développé par Square Enix – Second jeu le plus vendu de la PlayStation, Final Fantasy VII a été le premier de la saga japonaise à être entièrement modélisé en 3D (qui est paradoxalement son seul défaut au moment de sa sortie : les personnages étaient plutôt moches hors combat). Nous suivons ici un groupe terroriste, AVALANCHE, mené par Cloud, s’opposant à la Shinra, une méga-corporation qui aspire l’énergie vitale de la planète. S’ensuivra ensuite une quête pour sauver le monde de la destruction par Sephiroth, antagoniste qui aura marqué les fans et la saga. Final Fantasy VII avait un scénario profond, parsemé de retournements d’anthologie (Aerith on t’oublie pas), des personnages inoubliables et une durée de vie exceptionnelle. La bande-son, composée par Nobuo Uematsu, a été acclamée, et notamment son morceau « One-Winged Angel » présents lors du combat final contre Sephiroth. Final Fantasy VII a tellement marqué les joueurs qu’il a eu le droit à son propre univers vidéoludique, Compilation of Final Fantasy, dans laquelle fait partie notamment le film d’animation Final Fantasy VII Advent Children. En 2020, nous avons eu le droit à Final Fantasy VII : Remake, qui reprend le premier chapitre du jeu qui se passe à Midgard. Un article entier serait nécessaire pour parler de cet opus tant il y aurait à dire. De manière générale, ce septième épisode a fait connaître la saga au monde entier, chaque joueur ayant à présent son préféré (le VI, le VII, le X etc.).


Alundra :

1997 (Japon)/1998 – développé par Matrix Software – Probablement l’un des jeux les moins connus du grand public de cette liste, Alundra est pourtant l’un des jeux d’aventure/RPG les plus complet de la PlayStation. Nous y contrôlons Alundra, un elfe capable de parcourir les rêves des gens, qui se rend au village d’Inoa pour y aider les habitants, en proie à des cauchemars qui les tuent : ceux qui meurent dans leurs rêves meurent tout court (imaginez en vrai). Alundra possède un grand nombre de qualité : un scénario réfléchi d’abord, qui explore divers thèmes tels que la religion, le destin, la dépression ou la mort, des graphismes intemporels et une bande-son épique. Chaque cauchemar des habitants est unique, possédant ses propres embûches à surmonter et monstres à vaincre, et ils étaient globalement plutôt effrayants (plongé en plein cauchemar quoi). La difficulté, que ce soit des énigmes, des boss ou des phases de plate-forme était quand même élevée, ce qui rendait la réussite encore plus gratifiante. Point bonus à la cinématique en animé à l’ouverture du jeu. Le jeu a eu le droit à une unique suite, Alundra 2, qui n’a rien à voir et qui a été bien moins reçue.


Oddworld : L’Exode d’Abe :

1998 – développé par Oddworld Inhabitants – Abe, le Mudokon, doit reprendre du service et aller sauver ses congénères, une nouvelle fois exploités par les infâmes Glukkon, dans une fable opposant respect de la nature et capitalisme effréné. Ce second opus basé sur l’étrange monde d’Oddworld est considéré comme un spin-off du premier, L’Odyssée d’Abe, avec lequel il partage le même moteur graphique. Pourtant, il apporte un grand nombre d’ajouts : possibilité d’envouter un bestiaire plus vaste, plus important choix de dialogues (grâce au système GameSpeak révolutionnaire à l’époque) etc. Un univers sombre, mêlé d’humour, et une difficulté poussée, pour ce que nous pouvons considérer comme un des piliers de la console. La série a continué avec moins de succès que d’autres franchises de la PlayStation, mais nous avons tout de même eu le droit à un remake des deux premiers opus, Oddworld New ‘n’ Tasty en 2014, et surtout une suite directe sur PlayStation 5 : Oddworld : Soulstorm.


Metal Gear Solid :

1998 – développé par Konami et imaginé de A à Z par Hideo Kojima (qui a créé Death Stranding ces derniers temps). Ce jeu d’infiltration, qui a d’ailleurs popularisé le genre, a vraiment emmené le jeu vidéo à un autre niveau artistique, rien n’avait été vu comme tel auparavant : il fallait ramper, se cacher, profiter de l’ombre pour se frayer un chemin entre les ennemis. Que ce soit au niveau de la gestion de la caméra ou d’une histoire chargée d’émotions, Metal Gear Solid apportait un aspect cinématographique indéniable, tout en faisant connaitre Solid Snake et les autres personnages de la série, tout aussi charismatiques, aux gamers. Ce premier opus posait des réflexions sur la guerre et les dérives de la technologie via un scénario agréablement compliqué, digne des plus grands films, utilisant d’ailleurs de vraies vidéos pour nous l’expliquer. Il faudrait un article complet pour parler de cet opus, et un dossier pour parler de la saga dans son entièreté, nous nous arrêteront donc là, mais vraiment : chef d’œuvre. Qui ne se rappelle pas l’émerveillement ressenti quand Psycho Mantis contrôle notre manette ou lit notre carte mémoire ? La saga principale de Metal Gear a globalement était un sans faute depuis (sauf Phantom Pain ?) et reste emblématique de l’écurie Sony.


Spyro the Dragon :

1998 – développé par Insomniac Games – Spyro le petit dragon violet est rapidement devenu lui aussi une mascotte de la PlayStation avec Crash Bandicoot. Pour l’anecdote, les deux studios fondateurs de ces deux icônes avaient l’habitude de travailler ensemble, et pour cause : un hall d’immeuble les séparait. Si le scénario de ce premier opus n’est pas très intéressant : trouver et libérer les dragons, enfermés dans des statues de cristal par l’infâme Gnasty Gnork, le jeu a marqué son époque. Ses environnements semi-ouverts en 3D pouvaient être parcourus en planant, et le joueur pouvait ainsi avoir directement accès à l’ensemble du niveau, avec un système de vision panoramique encore jamais vu : détaillée de près, basique de loin. Les premiers jets du jeu avaient prévu une œuvre mature et plus sombre, mais il fut décidé d’en faire une œuvre colorée et accessible à tous. Un remake, Spyro Reignited Trilogy, est sorti en 2018.


MediEvil :

1998 – développé par SCE Cambridge StudioMediEvil a été développé au sein même de l’université de Cambridge. Ce hack’n’slach d’aventure nous place dans la peau du squelette guerrier Daniel Fortesque, involontairement réveillé d’entre les morts par Zarok, l’antagoniste du jeu, que notre héros d’outre-tombe va devoir stopper, à l’aide d’une grande palette d’armes et de son seul courage. Si les graphismes ont tout de même pris un coup de vieux, l’ambiance orientée Halloween n’a pas pris une ride, celle-ci mêlant humour noir et effroi. Et oui, MediEvil était un des jeux les plus effrayants, ou du moins malaisants, de la PlayStation, dont les ennemis sortent tout droit d’un livre d’horreur : zombies, villageois possédés, golems, crocodiles géants, citrouilles, il y a pour tous les goûts ! La bande-son n’est pas en reste, s’inspirant des thèmes composés par Danny Elfman pour des œuvres telles que Beetlejuice ou L’Étrange Noël de Mr Jack, ce qui, avouons le, colle bien au thème. Le jeu a eu le droit à une suite, MediEvil 2 en 2000, ainsi qu’à un remake en 2019.


Resident Evil 2 :

1998 – développé par Capcom – Si le premier opus de la série Resident Evil a lancé le genre survival-horror, c’est Resident Evil 2 qui popularisera à la fois le genre et la série. Ce second opus nous place aux commandes de Leon S. Kennedy (principalement mais pas que), devenu depuis le temps un des personnages préférés de fan, lors de son premier jour en tant que policier à Racoon City, ville où l’épidémie zombie s’est propagée. Resident Evil 2 agrandit le lore, notamment Claire Redfield et Ada Won, ainsi que Tyrant, préquel du futur Nemesis. Bien que le premier épisode nous proposait de contrôler deux personnages différents, les histoires étaient quasiment les mêmes (c’était plus une question de niveau de difficulté). Ici, chaque personnage à son parcours propre, influant sur celui des autres. Les environnements sont aussi plus nombreux, nous proposant de visiter une large part de la bucolique Racoon City, avec des graphismes améliorés, et des monstres au design et capacités plus variés. Enfin, les cheap cinématiques en « live action » ont laissé place à des images en 3D de qualité franchement honorable. La série des Resident Evil a été adaptée en films (échec total), et a continué son long chemin dans les jeux vidéo. Ce second opus a eu le droit a un remake en 2019, quoi qu’amputé de certaines parties.


Tekken 3 :

1998 – développé par Namco Tekken 3 a été un jeu fondateur pour le jeu de combat. Déjà présent sur borne d’arcade en 1997, il a fait son entrée sur la PlayStation en 1998 (quoique avec des graphismes moins détaillés, compte rendu de la puissance de la machine). Premièrement, au niveau du lore, Tekken 3 apporte plusieurs nouveaux personnages qui seront par la suite des incontournables de la série, tels que Jin, Hwoarang, Eddy ou encore Bryan. D’un point de vue gameplay, Tekken 3 se gratifiait de plusieurs améliorations comparé à ses prédécesseurs, et à l’ensemble de l’industrie du jeu de combat en général : les personnages pouvaient sauter plus haut, permettant une plus large palette de mouvement, tandis que les arènes en trois dimensions donnaient la possibilité de placer des mouvements en profondeur, avec des personnages qui n’étaient ainsi plus fixés sur un axe horizontal. La fluidité des personnages et l’apparition de combos dévastateurs, ainsi que de mini-jeux, permettaient de passer alors de bon moments entre potes ! La série Tekken est aujourd’hui encore une incontournable des jeux de bastons.


Silent Hill :

1999 – développé par Konami – Référence du jeu d’horreur de l’époque, à l’instar de Resident Evil, Silent Hill emmène la peur, la vraie à un autre niveau, à une époque où les jeux d’effroi étaient encore rares sur la PlayStation. Contrairement à son concurrent tout de même orienté action, Silent Hill nous présentait une horreur orientée plus psychologique, et pour cause : Henry, le protagoniste à la recherche de sa fille, est un Mr-tout-le-monde. Outre ses faibles capacités physiques, il est plongé dans les ténèbres ou le brouillard durant la majeure partie du jeu, aidé par une lampe qui éclaire à seulement quelques mètres devant lui. Si la lumière est salvatrice pour votre moral, elle aura aussi pour effet d’attirer les monstres qui rôdent dans les ténèbres. Silent Hill ne présente d’ailleurs aucune information à l’écran, ce qui rajoute un côté film d’horreur, et la bande-son est discrète et angoissante, vous laissant seul avec vous-même. Silent Hill a connu plusieurs suites, ainsi que des films (plutôt moyens au mieux), mais s’est tarie au tournant des années 2010.


Legacy of Kain : Soul Reaver :

1999 – développé par Crystal Dynamics – Suite directe de Blood Omen : Legacy of Kain, dans lequel nous incarnions le seigneur vampire Kain sur les terres désolées de Nosgoth. Son premier fils, Raziel, protagoniste de Soul Reaver, se présente un jour devant lui avec des ailes, signe qu’il a muté avant son maître. Kain, insatisfait, lui brise ses nouveaux atouts et l’envoie dans le Lac des Morts. Raziel est ressuscité 1500 ans plus tard par le Grand Ancien et devient un vampire des âmes qui va utiliser ses nouveaux atouts pour réclamer sa vengeance. Soul Reaver a été primé pour son ambiance gothique et sombre, la complexité de ses énigmes et sa bonne jouabilité. La possibilité de switcher être le monde réel et le monde des esprits a été considéré comme une bonne idée, et c’est ce qui vous permettra d’avancer dans l’histoire. De même, les vampires étant immortels, il fallait trouver des manières de les tuer définitivement, ce qui laissait une important liberté, disons « artistique » au joueur pour ce faire (empalement, feu, lumière eau…). Le jeu a eu plusieurs suites, avec notamment Soul Reaver 2 sur PlayStation 2, mais est à l’arrêt depuis presque deux décennies. Peut-être verrons-nous un remake un jour ?


Grand Turismo 2 :

1999 – développé par Polyphony DigitalGran Turismo a été le jeu le plus vendu de la PlayStation, ainsi que le premier a utiliser pleinement les joysticks dual-shock, une prouesse technique qui a alors mobilisé une équipe travaillant dessus pendant cinq ans à temps complet. Étant universellement acclamé, le jeu de course a eu le droit à sa suite, qui gagne sa place ici. Gran Tursimo 2 améliore plusieurs points de Gran Turismo, en commençant par un contenu bien plus large : nous avons le choix entre 33 constructeurs – contre 10 auparavant – pour un total de 650 véhicules ! Les graphismes n’ont rien à envier aux premiers jeux de la Playstation 2, ceux-ci étant autant réalistes que possible, et le système de conduite répondait excellemment à la manette, pour un rendu tout en finesse. De même, la maniabilité, et surtout le système de frein, se retrouvèrent améliorés pour obtenir des trajectoires plus maitrisées. Si le rythme de sortie des opus s’est ralenti, un Gran Turismo 7 a été annoncé sur PlayStation 5.


Ape Escape :

1999 – développé SCE Japan StudioApe Escape est resté dans l’histoire pour être le premier jeu de la PlayStation à utiliser les joysticks analogiques, que ce soit pour déplacements ou pour les attaques (un joystick chacun), ce qui a demandé deux ans de développement à l’équipe. Le jeu nous met dans la peau de Spike, un jeune garçon qui parcourt le temps pour rattraper des singes intelligents échappés d’un laboratoire, le but étant de les capturer tous à l’aide du filet. Les singes étaient classés en plusieurs catégories selon leurs capacités, et il fallait user d’ingéniosité pour les choper tous. L’usage des joysticks était une révolution à l’époque, mais rendait le jeu tout de même difficile, demandant alors une coordination jamais vu pour nos pauvres pouces. Quoique cubiques, les niveaux étaient diversifiés, la bande-son était énergique, et le jeu proposait aux joueurs plusieurs gadgets pour avancer dans l’histoire (et l’arme principale était un sabre laser!) ainsi que des mini-jeux comme des courses ou des combats de boxe. Ape Escape a eu des suites, mais n’a jamais vraiment décollée.


Grand Theft Auto 2 :

1999 – développé par Rockstar North – Nous avons grandement hésité à placer Grand Theft Auto 2 dans cette liste. Le jeu n’est pas considéré comme un chef d’œuvre en soit, mais reste le précurseur d’une des plus grandes sagas vidéoludiques de tous les temps. Nous contrôlons là encore un gangster dans une ville inconnue (pour l’unique fois de la saga) et à une date incertaine dans le futur (possiblement 2013), qui doit accomplir des missions pour les différents syndicats du crime. Par rapport à son prédécesseur, ce second opus propose une IA plus réaliste, plus d’armes et des graphismes un poil meilleur. Recevant des critiques plutôt mitigées à sa sortie, notamment à cause des graphismes, Grand Theft Auto 2 a donné suite à Grand Theft Auto 3, qui lui, a marqué les jeux vidéos pour toujours, et a posé de nouvelles fondations, avec un héritage que nous percevons encore aujourd’hui.


Tony Hawk’s Pro Skater 2 :

2000 – développé par Neversoft – Les années 1990 ont vu l’explosion du street skateboarding, ainsi que celle de la carrière de Tony Hawk, le skateur le plus célèbre de l’histoire, qui réalisera un 900 parfait seulement un avant la sortie du jeu, le 900 étant l’une des figures les plus difficiles à réaliser dans le milieu. Tony Hawk’s Pro Skater 2 améliore les graphismes et le gameplay du premier opus, propose désormais la possibilité de réaliser des « manuals », des environnements larges ainsi qu’un éditeur de niveau, tout cela agrémenté d’une bande-son punk-rock et hip-hop de qualité. Le grand panel de figures réalisables en a fait un pionner des jeux de skate, d’autant plus qu’il était possible de jouer avec ses potes, ce qui a contribué à son succès. La série des Tony Hawk’s a survécu au passage du temps, et les deux premiers opus ont eu le droit à leurs remake en 2020 avec Tony Hawk’s Pro Skater 1 + 2.


Driver 2: Back on the Streets :

2000 – développé par Reflections Interactive – Après le succès du premier épisode, qui nous proposait de parcourir une ville entière en voiture, Driver 2 allait encore plus loin : nous avions alors la possibilité de parcourir différentes villes mondiales à pied, villes qui étaient en plus entourées d’espaces sauvages ! Sortie un an avant Grand Theft Auto III, qui poussera cette avancée au maximum, Driver 2 proposait une possibilité encore jamais vu. Si le jeu a été décrié à l’époque pour son manque d’avancées par rapport à son prédécesseur, Driver 2 gagne toute de même sa place ici pour le fun et le sentiment de liberté qu’il nous a apporté à tous. La bande-son était résolument orientée 70’s, changeant pour chaque ville, avec des graphismes poussant la PlayStation à son maximum. Enfin, il était possible de découvrir tout un tas de secrets cachés dans les villes, débloquant ainsi de nouveaux véhicules de folie. La série des Driver s’est tarie depuis une décennie, probablement écrasée par les GTA, mais c’est pourtant ici que le concept que nous connaissons tous a commencé.


Vagrant Story :

2000 – développé par Square EnixVagrant Story est sans conteste l’une des plus grandes réussites de la PlayStation, et est injustement l’une de celles qui n’ont pas reçu la légende qu’elles auraient dû avoir, récoltant pourtant la note maximale lors des tests à l’époque. Le jeu nous place dans la peau d’Ashley Riot, qui doit enquêter sur un complot politique dans le monde de Léa Monde. Arrivé en fin de génération de la PlayStation, ses graphismes, visionnable à 360° lors du switch à la première personne, pouvaient rivaliser sans mal avec ceux des premiers jeux de la PlayStation 2. La bande-son a été plébiscitée pour sa richesse, tout comme les bruitages qui offraient un aspect réaliste des bruits de l’environnement. Mixant combat en temps réel et éléments de stratégie, Vagrant Story est un « dungeon crawler » exigeant, ancêtre spirituel des Dark Souls et compagnie. Le système de combat possédait de bonnes idées : le joueur devait taper en rythme pour infliger un maximum de dégâts, et les actions pouvaient être planifiées à l’aide de la pause. Le jeu a en outre pour particularité de ne proposer ni shops, ni interactions avec des PNJ, pourtant deux normes des RPG. Vagrant Story n’a malheureusement eu doit ni à une suite, ni à un remake, au grand dam des fans.


Fear Effect :

2000 – développé par Kronos Digital EntertainmentFear Effect est arrivé en fin de génération de la PlayStation, poussant ses capacités au maximum. Le jeu nous plonge dans la peau de trois mercenaires qui doivent récupérer la fille disparue d’un riche homme d’affaire chinois. Commençant comme une simple histoire de gangster, Fear Effect se révélera être un jeu orienté horreur, sanglant et dérangeant, pour un résultat mature et surprenant. Preuve que le jeu est stressant, le rythme cardiaque des personnages était affiché à l’écran : un niveau élevé était mauvais signe ! Les niveaux étaient composés de tableaux fixes, à la manière d’un Resident Evil, et le style graphique ressemblait à du « cell-shading » (sans en être tout à fait), une première pour l’époque, tandis que les arrière-plans étaient réalisés entièrement en « full motion » tournant en boucle. Ce système étant alors gourmand en mémoire, le jeu était composé de 4 CD, un record. L’œuvre a eu le droit à une suite, Fear Effect 2 : Retro Helix, en fait un préquel, et un remake a été annoncé en 2017, sans être concrétisé, ce qui fait que la série est tombée dans l’oublie.

Mention spéciale à bien d’autres jeux tels que Croc : Legend of the Gobbos, Tai Fu, Hercules, Destruction Derby, Medal of Honor, Pandemonium, Populous, Micro Machines… La liste est trop longue, et nous ferons un dossier pour ces œuvres tout de même bien cool ! Merci la PlayStation d’avoir bercé notre enfance.

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